« quand on est artiste, on essaie de faire pas comme tous les jours ».
Lundi 2 avril, les élèves de l’école primaire de Gouzeaucourt découvrent l’artiste plasticienne, mais aussi l’illustratrice, Adeline Meilliez. Le projet de classe est la réalisation d’un livre, à partir de l’histoire locale du colporteur de Caïffa , un personnage mi-réel, mi-fictif de Gouzeaucourt.
Un projet qui allie écriture et illustration, et qui s’enrichira de la réalisation d’un livre-objet, à partir de la création de légendes autour du même personnage.
Adeline présente d’abord les différentes facettes de son métier, en abordant la définition des arts visuels et celle de l’artiste qui doit avant tout « inventer sa façon de travailler ». L’artiste est un chercheur, les élèves ajoutent : « il doit avoir un style différent, une technique différente. »
Pour amener les élèves à la notion d’illustration, il faut les aider à analyser la place de l’image dans leur environnement : dans les livres, les magazines, « à la télé » diront ces grands consommateurs du média, dans les affiches… Adeline a apporté des livres qu’elle a illustrés ainsi qu’un livre-objet, et un carnet de voyage en Inde. Pour ce dernier, elle dira que l’utilisation du dessin est moins intrusive que la photographie, qu’il favorise la rencontre et que le carnet de voyage est à la fois un aide-mémoire et une source d’inspiration.
Petite phrase d’enfant entendue : « quand on est artiste, on essaie de faire pas comme tous les jours ».
A leur tour, les élèves présentent leur projet de livre, la problématique de l’illustration est abordée : comment enrichir le texte sans le transcrire en image? Il s’agit de compléter l’histoire, en s’emparant d’un détail comme le carnet de timbres évoqué dans l’histoire et sur lequel vont « plancher » les enfants. Chacun d’eux va réaliser un timbre, qui, associé aux autres, constituera le carnet imaginaire du colporteur de Caïffa. Ils découvrent la pratique de la gravure à la pointe sèche sur rhénalon.
V Thomas, CPAV